Abstract
L'un des principaux moments de l'histoire de la philosophie advient lorsque René Descartes s'enferme dans son poêle et en arrive à remettre en question l'existence de toutes choses (Méditations Métaphysiques, 1641). A partir du milieu du XXe siècle, ce type de doute structure de nombreuses œuvres de science-fiction: Simulacron 3 (Daniel F. Galouye, 1964), Ubik (Philip K. Dick, 1969), Matrix (Frères Wachowski, 1999), etc. Mais en philosophie comme en science-fiction, il s'agit toujours de procéder à des expériences de pensée, certes radicales, mais dont on revient. Qu’en est-il quand on commence à véritablement douter de l'existence du monde? C'est ce qui est arrivé à un adolescent, parvenu à un tel degré de souffrance qu’il a fini par devoir suivre une psychothérapie pour cela. Suite à la lecture d’un article que j’avais écrit sur Matrix, il m’a contactée et s’en est suivi un dialogue où je me suis efforcée de répondre à sa demande d’arguments rationnels opposables au doute radical. La communication ici proposée a pour objet de retracer cette interaction et ce faisant d’examiner le pouvoir de la philosophie, en termes thérapeutiques ou pathogéniques, selon son usage.
Translated title of the contribution | Dialogue philosophique avec un adolescent souffrant de "doute radical" |
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Original language | English |
Title of host publication | Journée mondiale de la philosophie, Colloque Nouvelles Pratiques Philosophiques, Chantier Philosoin, « Philosopher et prendre soin de la souffrance des enfants » |
Publication status | Published - 2011 |
Bibliographical note
Name and Venue of Event: UNESCO, Paris, FranceConference Organiser: Marie Agostini, Jean Ribalet
Other: 16-17/11/2011